Risquez-vous le burn-out ?

Douleurs, fatigue, déprime, trous de mémoire... Et si vous étiez victime de la maladie du siècle, le "burn-out" ? Comment le détecter et l'éviter ? Les réponses aux questions que vous vous posez.

Un matin, on a le plus grand mal à se lever. Une immense fatigue, une envie de pleurer, la sensation de ne plus avoir de neurones, ou en tous cas, d'être incapable de les raccorder. Des douleurs musculaires, des pertes de mémoire, les difficultés à faire ce que d'habitude l'on fait sans difficulté. C'est comme si l'on était atteint d'une sorte de paralysie qui nous empêcherait d'avancer.... Le burn-out, c'est bien cela, une sorte d'incendie intérieur, un épuisement radical dû à un travail qui finit par prendre une place injustifiée et nous fait littéralement "exploser en plein vol".

Suis-je potentiellement vulnérable ? 

Notez qu'il existe des profils à risque. Car face à une expérience stressante, chacun réagit selon son histoire, la place qu'il a occupé dans sa famille... Les personnes ambitieuses (parfois pour concrétiser les rêves de ses parents), celles qui ont besoin d'une image sociale forte à laquelle renvoie le métier, les perfectionnistes , celles à la générosité parfois disproportionnée peuvent être plus facilement fragilisées. Ce sont souvent les personnes les plus brillantes qui finissent par craquer. Compétentes, parfois bardées de diplômes, pleines de bonne volonté : elles ne savent pas dire non quand on leur en demande trop. Et s'épuisent finalement. Engagées pour transformer en or tout ce qu'elles touchent, elles finissent par appuyer encore plus sur l'accélérateur lorsqu'elles sont confrontées à leurs propres limites, étant persuadées que "quand on veut, on peut". L'insécurité de l'emploi peut accélérer le processus, ainsi que le manque de solidarité, de liens sur le lieu de travail. Si le phénomène peut se produire quels que soient l'âge ou la fonction, ce sera toujours chez des personnalités enthousiastes, dévouées, soucieuses de délivrer un travail de qualité.

Et les femmes sont davantage exposées que les hommes, car elles sont très sollicitées, se sentant dans l'obligation d'être performantes sur toutes les scènes de leur vie... en plus de leur travail. Pourtant elles sont encore sous-payées, donc moins bien considérées.

Y a-t-il des professions à risque ?

Les études montrent que les métiers d'aide où la charge émotionnelle est forte sont les premiers touchés : professions médicales, travailleurs sociaux, enseignants... Des métiers où l'on donne beaucoup de soi, et où l'on ne reçoit pas nécessairement proportionnellement... Ou encore, ces métiers de passion qui peuvent amener à s'investir de manière disproportionnée. Tout simplement parce que l'on aime, non l'on adore, ce que l'on fait... Le burn-out est finalement la rencontre entre une pratique professionnelle, et un individu, sa situation, son histoire.

Quel est le lien avec la dépression ?

Si le burn-out peut amener à la dépression, ce sont deux choses bien distinctes : une dépression touche dans tous les aspects de la vie, tandis que le burn-out est une souffrance d'abord limitée au contexte du travail. Ensuite, par contagion, elle peut impacter d'autres domaines de l'existence. C'est pourquoi il est impératif de la prendre rapidement en charge, de se faire accompagner, afin de revoir ses stratégies, de pacifier avec ses limites, de consolider sa personnalité, et d'avancer sur la route de sa vraie vie.

A lire, mon dernier livre qui traite de ce sujet et des solutions à inviter dans son existence pour aller mieux, jour après jour : Gérer son énergie, même quand on est à plat (Editions Solar).


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