J'ai beau être naturo, je n'en suis pas moins homme (enfin femme quoi !)

Lorsque j'étais (exclusivement) journaliste, certains amis s'étonnaient que j'applique au quotidien ce que je préconisais dans mes articles. "Oui, je fais ce que j'écris, leur répliquais-je, parce que j'y crois". Maintenant que je suis (aussi) naturo, on attend de moi un certain comportement pour le moins exigeant, voire psychorigide : appliquer à la lettre toutes les préconisations qui peuvent exister dans la sphère écolo-naturo. C'est à la fois méconnaître le fond de la naturopathie (la personnalisation) et l'importance (selon moi) du plaisir et de la joie.

"Mieux vaut manger une bonne raclette avec des amis, disait mon maître Daniel Kieffer, qu'un plat de tofu-endive tout seul dans son coin"... Comme je suis d'accord ! Parce qu'entre l'esprit et la lettre, il y a toujours un monde. Et que s'il est important de ne pas passer son temps à faire des exceptions, il est essentiel de savoir mettre de la souplesse dans son existence. Donc oui, je mange bio 99% du temps, je n'ai pas d'armoire à pharmacie, je pratique le yoga et/ou la méditation quasi quotidiennement, je suis une aficionados du jus d'herbe, je jeûne assez régulièrement, je n'ai rien contre une bonne hydrothérapie du côlon une fois de temps en temps ! Mais il y a plein de choses que je fais à ma sauce et qui se distingue des rigoristes de mon milieu. Vous allez rire (ou frémir) !

 - Je mange des chips. D'ailleurs je commence quasi toutes mes conférences et mes cours de nutrition par cette phrase, "je mange des chips". Histoire que tout le monde se détende et de bien signifier que les interdits n'ont pas leur place dans ma vie. Bien-sûr, je n'en mange pas tous les jours, elles sont bio la plupart du temps (sauf celles au wasabi de Monoprix que j'adore), mais quand on a envie de se faire un petit apéro avec les amis et/ou les enfants, il nous arrive de manger des chips, en plus des amandes, des noix, et des graines de courges.

 - Je ne suis pas végétarienne. J'ai été végétarienne dix ans, j'en suis sortie épuisée. Il est vrai que j'étais jeune et inexpérimentée, mais cela m'a définitivement vacciné contre les interdits péremptoires. Alors, même si je n'achète quasi jamais de viande (parfois du poulet bio), relativement peu de poisson, je peux en manger chez des amis voire parfois au restaurant. Je sens parfaitement lorsque j'ai besoin d'un rab de protéines, que ma "jauge" de fer est trop bas et là, j'écoute mon corps plutôt que ma tête. Donc, même si éthiquement, philosophiquement, économiquement et environnementalement, je pense que les végétariens ont raison, je sais aussi que cela ne me convient pas. Enfin, j'aime trop le pata negra (un jambon espagnol inoubliable), je mange du boudin (si, si, j'avoue, ça m'arrive, avec une maison dans le Perche, difficile d'y échapper), je privilégie donc toujours les produits de grandes qualités. Mais en revanche, je ne mange jamais de foie-gras, ça n'est juste pas concevable pour moi.

 - Je fais ma béchamel au lait de vache ! Si j'en fais deux par an, c'est le bout du monde, mais tous mes essais pour le remplacer ici ont été infructueux. Dans tous les autres plats, je jongle sans souci entre lait d'amande, lait de riz, crème d'avoine, mais pour la béchamel, c'est lait de vache et gruyère râpé. Sinon, je préfère m'en passer. Mais si vous avez des idées à expérimenter, je suis preneuse...

 - Je fais des colorations capillaires chimiques. C'est comme le reste, ça m'arrive deux ou trois fois par an, mais je suis désolée, je trouve que ça tient mieux et surtout que les teintes sont milles fois plus naturelles (comme rendu) que les colorations bio. Je suis prête ici encore à changer d'avis, mais je n'ai guère été séduite par les expériences régulières de mes amies (sauf celles qui ont les cheveux très sombres éventuellement). Et je sais que je ne suis pas la seule : on est plein à avoir essayé et plein à être retournées à la chimie de mamie. Tant pis !

Et vous, quelles sont les entorses que vous faites à nos "dogmes" ? 

Commentaires

  1. Bonjour Odile. Je suis passée au cru et aux jus avec extracteur il y a peu et je m'en trouve fort aise. C'est un essai d'autre chose après une kyrielle de bobos plus ou moins gros. Pour l'instant, je m'y tiens à 95% mais je ne suis pas une ayatollah du cru et végétarien. Je vis au milieu et avec d'autres personnes et je m'adapte. Je propose, je partage volontiers ce que j'ai testé mais je ne veux pas imposer. Chacun son chemin et ses escaliers à monter!:-)). Si je suis invitée et les fêtes furent un test, je dis tout haut que je mange cru, beaucoup de fruits et de légumes et si la maîtresse de maison m'entend, tant mieux, sinon c'est à moi de faire attention. Je ne me prive pas pour autant des mets proposés. Ce fut le cas:-). Rentrée chez moi, j'ai repris mes habitudes. Vivre ensemble, ce n'est pas l'exclusion. J'ai d'ailleurs quitté 2 forums végétariens sur FB à cause de leur intolérance et de l'agressivité envers ceux qui mangeaient autrement qu'eux.

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