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Affichage des articles du janvier, 2017

Tendrement. Infiniment.

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C'est ma croyance depuis longtemps. Ce que je pense profondément : la tendresse et l'humour sauveront le monde. Bien plus que l'intelligence, la volonté ou la ténacité.  La tendresse et l'humour constituent les soubassements de notre existence, c'est du moins ce que je crois. Auxquels je veux bien ajouter la poésie et la beauté. J'ai pu, ces derniers temps de deuil, incroyablement l'expérimenter... Oh oui, l'amour, ah oui, la joie... Comme ils sont importants, essentiels ! Comme ils sont parfaits ! Dans la tendresse et l'humour, je lis toute notre imperfection, toutes nos petites négociations. Et ce lien formidable, qui nous dit, malgré tout... Malgré nos défauts, notre ombre, nos illusions, malgré les histoires que l'on se raconte, que je me raconte... Loin d'un idéal. Dans la vie. Les deux pieds dans la boue, la tête dans les étoiles. Là où vous êtes. Là où je suis. La tendresse, ce sont ces mots-cadeaux, ces messages dont vous m'av

Clair-Obscur

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Croire à la joie, à l'amour, à la cohérence de nos existences, lorsque tout va bien, est relativement enfantin. Mais lorsque la vie nous chahute, nous malmène, nous chagrine, conserver la foi représente un vrai challenge. Dans cet espace du deuil qui est aujourd'hui le mien , je mesure une nouvelle fois la beauté de notre fragilité, mais aussi l'essence de l'engagement qui nous est demandé. Je me réveille très tôt le matin, mon cœur tangue, il fait des siennes. Des larmes coulent toutes seules. Je me rappelle alors qu'il se passe quelque chose. Tu n'es plus. Demain s'écrira sans toi. J'ai froid. Pourtant je sens aussi que tout est parfait. Je suis (et c'est ma nature), toute d'émotions et de vibrations. Il faut que la vague passe pour que je commence à me centrer. Pour que je puisse poser un regard un peu distancié sur ce qui est en train d'arriver. La mort d'un être cher, surtout si rapide, en plus le jour de mon anniversaire, m'

A l'ami disparu

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Pourquoi écrire ? Pourquoi t'écrire publiquement qui plus est ? Je crois que j'en ai besoin. Je crois que c'est ma manière de dire c'était, et donc c'est. Parce que tu es un personnage public, et que depuis ton départ, je vois ta photo sur les murs de mes amis, je lis des textes qui parlent de toi, et qui ne sont pas toi pour moi. Parce que nous nous écrivions beaucoup. Et parce que cette fois tu ne me répondras pas. En tous cas, pas ici, pas directement, pas comme ça. Je n'ai pas la légitimité de ceux qui te connaissaient depuis des décennies. Mais quelle importance au regard de la mort, au regard de la vie ? Nous étions tricotés serrés depuis quelques années, et nous pensions, enfin je pensais, que nous avions encore beaucoup de choses à partager... Je lis les mots de tous ceux qui sont spirituellement avancés, qui parlent de chemin, de gratitude, de paix, alors que je me débats entre mes larmes, ma colère, ma culpabilité. Lorsque la mort s'invite dans